Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Pen star du système
4 mars 2007

L'incompétence socialiste...

La politique, aujourd'hui, se fait par la preuve, affirme Ségolène Royal. S'appuyant sur le « bilan-réussite » des vingt régions (sur vingt-deux) gérées par le PS depuis 2004, la présidente de Poitou-Charentes n'a de cesse de le répéter : c'est ici, de cette « France des territoires », dont dépendent 95 % des Français, et qui a notamment en charge les transports, les lycées et la formation, qu'elle tire sa « crédibilité » et sa « légitimité ».
Problème : maquillé de rose par la candidate PS, le vrai bilan, à mi-mandat, de ces vingt régions ? dont la sienne, qualifiée par elle de terre d'« excellence » est aux antipodes de la présentation faussée qui en est faite. C'est ce que révèle le Livre noir des régions socialistes que vient de publier l'UMP, sous la direction de Roger Karoutchi. Le résultat d'une enquête menée, région par région, par les élus de l'opposition eux-mêmes. Un travail rigoureux de collecte et de recoupement de données méconnues, voire cachées. Quelque 140 pages de chiffres, de tableaux et de graphiques, dont Valeurs actuelles a réalisé la synthèse.
Contrairement aux bons résultats des deux seuls exécutifs de droite, Corse et Alsace, ceux de la gauche sont accablants. Et les transferts de compétences vers les régions décidés en 2005 par l'État (qui les a largement compensés) n'y sont pour rien : avec une augmentation moyenne de 35 % des impôts régionaux (taxes foncière, professionnelle et sur les cartes grises, auxquelles s'ajoute depuis 2007 la TIPP, taxe sur l'essence), les régions de gauche ont prélevé 2 milliards d'euros supplémentaires par an dans la poche des contribuables ! Le résultat, non de nouveaux investissements (en baisse générale : 5,6 % pour la formation professionnelle, par exemple), mais d'une explosion des dépenses de fonctionnement : personnel pléthorique, frais de communication, de bouche et de représentation, subventions aux associations amies quand ce n'est pas directement pour sa propre paroisse. Ainsi la circonscription législative de Ségolène Royal en Poitou-Charentes a-t-elle pompé à elle seule 24 % des subventions du Fril (Fonds régional d'intervention local), alors même qu'elle ne représente que 5,3 % des habitants de la région.
À deux mois de l'élection présidentielle, cette enquête a le mérite de rétablir certaines vérités sur les compétences socialistes. « Nous faisons la démonstration, affirme Royal, que l'on peut gérer autrement les fonds publics. » Si c'est elle qui le dit...

Bilan des régions socialistes... y'a pas de quoi être fier...

Aquitaine. Économie sacrifiée.
Les crédits d’investissement ont été pratiquement divisés par deux au profit, notamment, des dépenses de fonctionnement (+ 30 % de frais de personnel). Tout un symbole : Alain Rousset, son président, est aussi celui de l’Association des régions de France ! Avec le quatrième taux de taxe professionnelle le plus élevé, lorsque la région Aquitaine dépense 41 euros en faveur de l’action économique, elle en prélève 47 sur le dos des contribuables.

Auvergne. Impôts en continu.
L’endettement par habitant a progressé de 252 à 308 euros. Et ce, malgré une hausse continue des impôts régionaux : + 62,5 %. En cause, l’explosion des dépenses de fonctionnement, désormais supérieures, pour la première fois, aux investissements. Hors décentralisation, les effectifs de la région ont augmenté de 44 % en trois ans.

Bourgogne. Chère communication.
70 millions d’euros supplémentaires sont ponctionnés chaque année. De quoi, notamment, financer l’embauche de nouveaux employés régionaux. En 2004, les effectifs du Conseil étaient de 287 agents contre 406 aujourd’hui. À noter aussi l’augmentation des dépenses de communication, de réception et de représentation. Lesquelles ont carrément doublé.

Bretagne. Cabinet pléthorique.
98 millions d’euros en plus ! C’est ce qu’auront payé, en trois ans, les contribuables bretons afin de financer, entre autres, la hausse des frais de communication (+ 41 %) dont le clou fut, en 2007, les “Quatre jours de la Bretagne à Paris” : 1,4 million d’euros, soit le coût de 500 mètres de voie de TGV. À noter aussi la pléthore de nouvelles embauches : + 64 % de masse salariale. Une bonne partie de ces nouveaux agents est affectée au cabinet du président. Dont le nombre de collaborateurs a été multiplié par quatre.

Centre. Guerre aux automobilistes.
La gauche a augmenté de 24 % la taxe professionnelle. Autres “vaches à lait” : les automobilistes, dont les taxes sur les cartes grises ont progressé de 48 % (soit un surcoût de 70 euros pour une Clio). Ajoutées à l’augmentation de la TIPP (+ 32 millions d’euros), ces hausses d’impôts n’auront profité ni au désendettement (+ 50 euros par habitant) ni aux investissements (60 %). En revanche, les dépenses de fonctionnement ont explosé de 56 %. Motif : le doublement des effectifs et des frais de communication.

Champagne-Ardenne. Doublement de la dette.
La région a fait le choix d’une progression “lente”, mais régulière, de sa pression fiscale. 19 millions d’impôts supplémentaires sont ainsi prélevés chaque année dans les poches des ménages, auxquels s’ajoute une hausse de 17 % de la taxe professionnelle et de 5 euros par cheval fiscal sur les cartes grises. Ayant augmenté de près d’un tiers ses dépenses de personnel, la région doit faire face au doublement du service de sa dette.

Franche-Comté. Emprunt sur trente ans.
Alors qu’entre 1998 et 2004, la droite n’avait procédé à aucune augmentation d’impôt, les socialistes les ont augmentés de 27 % en trois ans. Soit 97,5 millions d’euros de recettes fiscales en plus pour la région. Alors que les crédits affectés aux lycées sont en diminution et que la future ligne à grande vitesse (LVG) sera financée à 100 % par un emprunt sur trente ans, cette “cagnotte” a été presque exclusivement consacrée à la hausse des dépenses de personnel : + 51 %, dont le cabinet du président se taille la part du lion : + 62 %. Le reste étant essentiellement consacré à l’augmentation vertigineuse des frais de communication : + 140 % !

Île-de-France. Priorité au fonctionnement.
Ne disposant que d’une majorité relative avant 2004, Jean-Paul Huchon avait été contraint par la droite de baisser les impôts de 6 %. Depuis sa réélection, il s’est rattrapé : + 24 % en 2005, + 30 % en 2006… Au détriment de l’ensemble des ménages, et plus particulièrement des automobilistes (+ 80 millions d’euros de taxes sur l’essence ; + 59 % d’augmentation de la taxe sur les cartes grises). “Soutenues” à hauteur de 60 millions d’euros, les entreprises doivent payer une taxe professionnelle en hausse de 150 millions – plus du double des aides perçues ! Tous prélèvements confondus, la région s’est octroyé 400 millions d’euros d’impôts supplémentaires. Malgré cela, les investissements ont reculé et la dette a augmenté (+ 22 %). Explication : le “pactole” a été presque entièrement aspiré par les dépenses de fonctionnement – notamment de communication (multipliées par trois) : 62,37 euros par habitant en 1998, 198 euros aujourd’hui !

Languedoc-Roussillon. La palme du gaspi.
La région de tous les records : + 81 % d’augmentation des impôts fonciers et de la taxe professionnelle depuis 2004, 100 % de hausse sur la part régionale de la TIPP en 2007 ! Soit près de 100 millions d’euros de prélèvements supplémentaires. Sans que les investissements en profitent : – 30 % pour le développement rural, – 32 % pour l’enseignement et la formation… Le tout, ou presque, étant affecté aux dépenses de fonctionnement : en trois ans, le nombre d’agents (hors personnel lié aux nouveaux transferts de compétence) a progressé de 39 %. Mais c’est en matière de frais de représentation et de communication que Georges Frêche décroche la palme : + 53 % dès 2005.

Limousin. Impôts mesurés.
Dirigée par la gauche depuis 1986, la région, comparée à ses homologues, apparaît plus raisonnable : + 3 % de hausse pour le foncier et 4 % sur la taxe professionnelle depuis 2004 ; + 10 % sur les cartes grises en 2006. Reste que ses dépenses de fonctionnement par habitant sont les plus élevées de France et que les dépenses de personnels ont grimpé de 63 % en trois ans.

Pays-de-la-Loire. Inflation de postes.
Les taxes sur le foncier et la taxe professionnelle ont respectivement grimpé de 18 et 23 %. Soit 50 millions d’euros supplémentaires prélevés chaque année. Auxquels s’ajoute la hausse, en 2007, de la TIPP, qui rapportera 20 millions de plus à la région. Une manne fiscale largement consacrée à l’augmentation des dépenses de personnel (+ 39 %) : non liés à la décentralisation, 150 postes ont été créés depuis 2004.

Lorraine. Pauvres investissements !.
Depuis 2004, la gauche a augmenté de 18 % les taxes foncières et de 23 % la taxe professionnelle, alors même que ses dépenses d’investissement n’ont cessé de diminuer : – 6 % pour l’action économique, – 15 % pour l’enseignement, – 22 % pour la formation professionnelle, – 31 % pour l’aménagement du territoire… Explication, là encore : l’explosion de ses dépenses de fonctionnement : + 66 %, dont une large part consacrée aux frais de personnel (+ 26 %).

Midi-Pyrénées. Cagnotte fiscale.
Région la moins endettée de France, disposant d’un excédent budgétaire de 41 millions d’euros, l’exécutif n’en a pas moins augmenté les impôts : + 23 % pour le foncier, + 26 % pour la taxe professionnelle, depuis 2004 ; + 30 % pour les taxes pétrolières (soit 22 millions d’euros de prélèvements supplémentaires) à partir de 2007…

Nord-Pas-de-Calais. Sus aux entreprises.
Un milliard d’euros ! C’est le montant record de l’emprunt que s’apprête à lancer l’exécutif. Ce qui lui permet d’afficher une hausse “mesurée” de la pression fiscale sur les ménages : + 17 % sur le foncier. Historiquement de gauche, la région est, en revanche, l’une de celles qui “chargent” le plus les entreprises : sa taxe professionnelle est parmi les plus élevées de France : 3,68 %, contre 2,68 % au niveau national.

Basse-Normandie. “Dépensionnite” aiguë.
Le budget de la région est passé de 438 à 598 millions d’euros. Le tout étant affecté prioritairement aux dépenses de fonctionnement – en hausse de 131 millions d’euros –, tandis que les crédits d’investissement ont baissé de 31 millions. Motif : une “dépensionnite” tous azimuts. Durant ces mêmes trois ans, les dépenses de personnel ont progressé de 79 %, les “frais de bouche” de 100 %, les crédits affectés aux locaux de la région de… 142 % ! Sans oublier la hausse du nombre des véhicules de fonction, passés de cinq à trente… Une explosion des dépenses telle qu’à l’augmentation des impôts a dû s’ajouter le recours à l’emprunt : + 95 millions d’euros de dette depuis 2004 !

Haute-Normandie. Suppression de lycées.
Hausse généralisée : + 15 % sur la taxe professionnelle, + 20 % sur les cartes grises, + 23 % sur le foncier non bâti… Conséquence de l’augmentation de 21 millions d’euros sur la TIPP, le contribuable automobiliste paiera aussi entre 50 et 75 euros de plus par an. Malgré ces nouvelles rentrées fiscales, la région investit 5 euros de moins par habitant pour le soutien à l’économie, donc à l’emploi, que la moyenne. Et, alors que la droite avait créé une dizaine de lycées, la gauche, depuis 1998, en a supprimé trois !

Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Un milliard d’euros de dette.
Impôts sur les ménages, les automobilistes et les entreprises cumulés, la pression fiscale s’est accrue de… 62 % depuis 2004. 200 millions d’euros par an ! C’est, après la région Languedoc-Roussillon, le record toute catégorie : + 59 % pour le foncier bâti, + 61 % sur les cartes grises, + 69 % pour la taxe professionnelle. Auxquels s’ajoute une hausse, elle aussi record, via la TIPP, de 119 millions d’euros supplémentaires prélevés, à compter de 2007, dans la poche des automobilistes. Une fois collectée, la totalité de ce pactole est principalement redistribuée au personnel pléthorique de la région (+ 15 millions d’euros en trois ans) et aux… 16 000 associations subventionnées (300 millions d’euros). Sans oublier les opérations de communication : 15 millions d’euros par an. Et l’alourdissement de la dette, passée de 720 millions en 1998 à… 1,1 milliard d’euros aujourd’hui !

Picardie. Taxes idéologiques.
Ce sont plus de 68 millions d’euros supplémentaires qui sont prélevés sur les particuliers et les entreprises picards. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la région a pourtant annulé à deux reprises (en 2005 et 2006) un total de 88 millions d’euros de crédits de paiement – qui aurait dû être dépensé dans l’année. En clair, l’exécutif préfère ponctionner les contribuables que consommer l’argent qui lui a été alloué par l’État ! À gauche toute, et ayant fait passer le nombre de ses agents de 450 à 650, la région, outre l’augmentation de la taxe professionnelle (+ 39 %), a aussi réduit de moitié son budget consacré à l’action économique.

Rhône-Alpes. Doublement de la dette.
Bilan : 263 millions d’euros d’impôts et de taxes supplémentaires, dont 78 millions sur les automobilistes et 50 millions pour les entreprises. Ces dernières sont victimes de la baisse des crédits consacrés à l’action économique (6 % du budget contre 7 % en 2004). Malgré cela, et en raison, notamment, d’une augmentation de 57 % des dépenses de personnel, la région continue de s’endetter, à un rythme deux fois supérieur à celui des investissements. En trois ans, la dette aura plus que doublé, grimpant à 1,2 milliard d’euros. En cause : la construction d’un nouvel hôtel de région pour 157 millions d’euros. Le coût de sept lycées…

Le socialisme, poison de la France.

Publicité
Commentaires
Publicité